Polaroids-Photographies 1985-86

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  • Colonne rouge

  • Colonne fond bleu

  • Rose et bleu

  • Double colonne inversée

  • Temple

Tirages Cibachromes d'après Polaroids SX70. Pièces uniques.
Dimensions des tirages : 22,5x22cm.
Dimensions encadrés : 33,7x28,7cm.

D'autres photographies seront présentées ici dans quelques temps à l'occasion de ma prochaine exposition à la Galerie Binome en novembre 2024.

À lire dans la rubrique "Textes d'auteurs" ou à télécharger :

Alain Charre, à l'occasion de la première exposition de ces photographies à l'Artothèque de Lyon, 1986 : Du Temple au Théâtre

Régis Durand, Texte pour le catalogue de l’exposition personnelle « La mesure du vide », Musée de Valence, 1987
Publié dans « La part de l’Ombre » du même auteur. Éditions La Différence, Paris 1990, pp 159 à 1621987 : Corinne Mercadier ou Les architectures-mémoire

Entretiens avec Martine Sadion pour le catalogue de l’exposition « La mesure du vide » au Musée de Valence, 1987-1988 : Entretiens Corinne Mercadier-Martine Sadion
Il y a dans les « Polaroid-Photographies » de Corinne Mercadier quelque chose comme le mystère du Saint-Suaire. Pas de transcendance mais un ineffable qui irradie de ces architectures vides, et dont la pellicule aurait gardé la trace. Traces d’une histoire de l’art, qui renvoie aussi bien aux Prisons de Piranèse qu’aux ambiances mystérieuses du cinématographe, avec cette façon qu’ont les matières d’être leur propre éclairage ou de s’éclairer à une source absente, dans une quasi-monochromie.
Les premières images, plus savantes, laissent place aujourd’hui à une rigueur proche de l’abstraction. Les architectures sont des lignes de force, plus que des espaces, saisies dans les turbulences d’un cadrage. Elles découpent la couleur entre des noirs absolus et des nuances picturales. L’image hésite entre la profondeur du vide et l’accident pelliculaire, comme entre la représentation du temple et celle du théâtre. C’est dire si l’énigme de la fabrication de ces images, faites dans l’atelier en lumière naturelle, renvoie à une autre énigme : celle de leur troublante présence.

Claire Peillod
Art Press, mars 1986
À propos de l’exposition à l’Artothèque de Lyon